QUI SOMMES-NOUS ?

Il était une fois…

« Nous étions en Décembre 1962. Saint-Barth se remettait lentement des affres du cyclone Dona.

Les quelques 2150 habitants vivaient humblement au rythme solaire, se contentant du strict nécessaire, assurant leur quotidien grâce à un peu de culture, d’élevage, de pêche surtout, de menu job et des travaux de paille. Ils savaient prendre le temps de se dire bonjour et s’entraider. Ils se déplaçaient à pieds par les sentiers rocailleux. A peine une centaines de voitures dont seulement cinq légères que nous appelions « limousines », circulaient sur quelques routes en terre souvent ravinées. L’essence étant fournit avec une pompe à main à partir d’un fût de 200 litres. De nombreux hommes s’expatriaient pour assurer la survie de leur famille laissée sur place. Deux gendarmes veillaient au respect des lois et un garde champêtre battait au son de caisse les communiqués administratifs. Deux curés avaient la main mise sur leurs « ouailles ». Un docteur généraliste s’occupait de la bonne santé de tous, recevant les nouveaux nés à domicile avec l’aide d’une sage femme autodidacte. Pas de pharmacie, mais l’utilisation des plantes était très répandue et efficace. Le petit hôpital était tenu par deux religieuses expertes en piqures et préparations pharmaceutiques. Deux écoles publiques et deux privées dispensaient l’enseignement jusqu’en CM2. Un cours complémentaire qui se tenait dans une salle de la mairie avait ouvert en 1960 avec 6 élèves.D’autres privilégiés partaient en Guadeloupe sur les goélettes chargées d’animaux et de sel pour poursuivre leurs études d’Octobre à Juillet. L’électricité étant inexistante, on s’éclairait à la lampe à huile et faisaient la cuisine sur du charbon ou des réchauds à pétrole. Quelques cuisinières à gaz avaient fait leur apparition ainsi que quelques frigidaires à pétrole. Une vingtaine de téléphones desservaient Gustavia et Public, numérotés de 1 à 20. Sept boulangeries et une cinquantaine de petites boutiques de proximité disséminées sur l’île proposaient aliments et produits divers.

C’est dans ce contexte que la société JAMCO, gérée par mes parents ose ouvrir à Gustavia un LIBRE SERVICE, équipé de meubles réfrigérés alimentés par leur propre groupe électrogène. Ce fut une journée mémorable de découverte pour tous ceux qui s’y rendirent pour faire des courses à l’aide d’un panier roulant alors qu’ils étaient habitués à se faire servir derrière un comptoir. Les écoliers en sortie pédagogique découvrirent un bureau climatisé et se virent offrir une glace, pour beaucoup la première. Quelques autorités de Guadeloupe firent le déplacement pour l’évènement.

C’est en 1963, il y a donc 59 ans que je rejoins l’équipe afin d’y apporter mon grain de sel. Certains affirment que par la suite j’ai carrément renversé la salière.

Pendant 60 ans, les dirigeants de quatre générations successives du Libre Service, n’ont cessé d’innover dans la distribution alimentaire pour répondre à vos besoins et satisfaire vos papilles gustatives. « 

Alain Magras, président du groupe AMC

Aujourd’hui

Quelques chiffres clés

30

Collaborateurs

2000

m2 de stockages

150

Fournisseurs

Dans la continuité d’une vocation « familiale » avec une recherche constante d’adaptation.

Une histoire familiale

1890-1922 Au Réduit

Par passion du commerce et pour aider à la survie de sa famille, Zulma LEDEE (épouse de Cléophas MAGRAS) ouvre sa première boutique à Public d’où elle est originaire.

1922-1937 Le Bazar Vide Poche

La boutique est démontée en partie et transportée à pied d’homme dans les hauteurs de Public. Zulma est rejointe par ses deux fils Joseph Alexis et Louis pour proposer derrière leur comptoir : moussache, guignolet, litre de vin, boutons, pilules Dupuis, carte pieuses et amoureuses, crêpes de chine, drill blanc, toiles de hamac…

1937-1961 Jamco

La famille de commerçants s’agrandit et une plus grande boutique voit le jour à Gustavia avec Joseph Alexis et Louis accompagnés de leurs enfants, Alexandre, Georges, Sully et Thomas.

1962-1972 Le Libre service Jamco

Cette même équipe à l’audace en décembre 1962, sur une île de 3000 habitants où il n’y a pas d’électricité, d’ouvrir le premier libre-service. Evènement sans précédent, offrant aux consommateurs habitués à se faire servir derrière un comptoir leurs livres de sucre, de farine, litre d’huile et autres denrées, la possibilité d’entrer dans un établissement, prendre un panier et choisir aussi bien des produits secs que réfrigérés, le Libre Service disposant de ses propres groupes électrogènes.

1972 – 1986 Le Libre Service GSM

Le Libre-Service est repris par Georges et Sully. Ils se mettent à sillonner la Caraïbe sur les voiliers pour mener à bien leur commerce, n’hésitant pas à importer directement de France, d’Angleterre, des U.S.A, de Tchécoslovaquie, du Japon, et des Antilles.

1987 – 1998 Le Libre service AMC

Alain, le fils de Georges, reprend le flambeau et se spécialise dans le commerce en alimentation général. Il s’appuie en 1988 sur la construction et l’ouverture des Entrepôts sec à Public pour doubler la surface de vente du magasin et élargir la gamme de produits proposées.

1999-2024 AMC

A l’aube de l’an 2000, la construction et l’ouverture des Entrepôts frais à public pouvant accueillir 6 conteneurs élève la capacité de stockage totale à 2000m². La société change d’échelle et peut développer ses activités de gros et détail à travers l’île, dont les besoins sont toujours croissants.

Les 4 enfants d’Alain vont alors successivement apporter leur pierre à l’édifice dans divers domaines (achat, production froid, informatique, management, gestion…)

L’entreprise gagne en taille et volume d’activité et intègre à sa direction familiale d’autres collaborateurs originaires de l’île et de l’extérieurs.

Aujourd’hui

Une équipe qui défend aujourd’hui plus que jamais l’ADN familiale d’AMC, dans une volonté de proximité et de convivialité avec la clientèle et dans son attachement aux relations de confiance.

Après 87 ans passé à Gustavia, le Libre-Service s’apprête à rejoindre le site des Entrepôts à Public. Un retour aux sources, là où l’aventure a débutée il y a 134 ans…

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